Pac Le ministre britannique des finances, Gordon Brown, à son tour, s'en prend vivement à la PAC
Le ministre britannique des Finances, Gordon Brown, a vivement critiqué à son tour la Politique agricole commune (PAC) mercredi soir, à la veille de la présentation à Bruxelles par Tony Blair des objectifs de la présidence britannique de l'Union européenne (UE).
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"La raison pour laquelle Tony Blair a fait de la réforme du budget (de l'UE) une affaire aussi importante, c'est que notre incapacité à réformer ce budget entrave les profonds changements économiques dont nous avons besoin" en Europe, a déclaré le Chancelier de l'Echiquier lors de son discours annuel devant les représentants de la City de Londres.
"En 2013, l'Europe dépensera encore presque 40% de son budget pour défendre et protéger des subventions inefficaces et contre-productives à l'agriculture", a déploré M. Brown. "Alors que la priorité devrait être de relever les défis que la mondialisation lance à la science, aux compétences et aux infrastructures, 55% du budget total de l'Europe en 2013 sera consacré soit à l'agriculture soit à d'autres subventions pour les pays les plus riches de l'Union", a-t-il insisté.
"L'Europe comme les Etats-Unis doivent, tôt ou tard, agir ensemble pour tailler, à la racine, le protectionnisme agricole qui nuit aux consommateurs, aux contribuables, aux agriculteurs et à l'environnement, tout en causant de graves problèmes aux pays les plus pauvres du monde", a-t-il plaidé. Tony Blair, qui hérite le 1er juillet pour six mois de la présidence de l'UE, doit présenter les objectifs de sa présidence jeudi devant le Parlement européen à Bruxelles, moins d'une semaine après le fiasco du sommet de Bruxelles sur le budget européen 2007-2013.
La crise provoquée par cet échec s'est encore envenimée mercredi avec des attaques répétées de la France et du Luxembourg, rejoints par l'Espagne, contre le Premier ministre britannique qui reste ferme sur sa volonté de modifier les choix budgétaires et politiques de l'Union européenne. Gordon Brown s'est immiscé poliment dans la joute verbale mercredi soir, en affirmant que "ceux qui ont toujours été les supporteurs des bénéfices de la coopération européenne ont le devoir de ne pas rester silencieux sur les besoins de réforme en Europe". "Au contraire, les premiers partisans de l'Europe peuvent montrer comment l'Europe, en se réformant, pourra satisfaire aux besoins à long terme de ses habitants dans les années à venir", a-t-il poursuivi.
Le Chancelier de l'Echiquier a par ailleurs réaffirmé la nécessité d'une plus grande flexibilité des marchés du travail et souhaité l'achèvement du processus de libéralisation des marchés des télécoms et de l'énergie en Europe. Il a également renouvelé sa proposition de créer un groupe de conseil indépendant issu des milieux d'affaires destiné à mettre ces derniers au centre du processus de régulation européen, ainsi qu'un marché financier libre transatlantique.
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